Web Analytics

Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

louis maurin

  • Observatoire des inégalités - La misère au cœur de la douceur d’une ville de province

    La misère se loge aussi dans des territoires de la France moyenne, qui ne sont pas connus pour leur niveau de pauvreté. Il est grand temps de se mobiliser. Le point de vue de Louis Maurin, directeur de l’Observatoire des inégalités, extrait du rapport annuel du Secours catholique d’Indre-et-Loire.

    La vision médiatisée de la pauvreté est souvent très caricaturale. Pour peu que l’on soit un peu attentif, que l’on entre dans les détails, les territoires moyens, où il fait souvent bon vivre, sont aussi ceux où persiste la plus grande misère. Et la bourgeoisie locale, tous bords politiques confondus, est loin d’en prendre la mesure. On peut le voir avec l’exemple de la ville de Tours, où se trouve d’ailleurs le siège de l’Observatoire des inégalités.

    Avec un taux de pauvreté de 12,8 % [1], l’Indre-et-Loire se situe au trentième rang environ du tableau des départements les plus pauvres de France. Un territoire « normal », plutôt plus favorisé que la moyenne, similaire à la Gironde ou au Doubs. Il est vrai que, ce territoire ne semble pas se distinguer vraiment du lot en apparence. On y vit confortablement, bercé par le calme et la douceur des bords de Loire.

    Lire la suite
    __________________________
    __________________________

  • Observatoire des inégalités, Louis Maurin - L’école française marquée par les inégalités sociales

    Les inégalités sociales d’éducation se construisent dès l’école élémentaire et s’aggravent au fil du parcours scolaire. Le constat est établi mais les politiques ne suivent pas. Une grande hyporcrisie. L’analyse de Louis Maurin, directeur de l’Observatoire des inégalités.

    L’école française ne réduit pas assez les inégalités entre les catégories sociales. Les enseignements y sont très académiques et laissent peu de place à la pratique, l’expérience concrète. La compétition est exacerbée et un apprentissage précoce de la lecture favorisent les enfants de diplômés dès les petites classes. Certes, le lycée et l’enseignement supérieur se sont ouverts à de nouveaux publics dans les années 1970 et 1980 mais, au fond, contrairement aux autres pays d’Europe, l’école ne s’est pas adaptée à cette évolution en faisant évoluer les modes d’enseignement.

    Lire la suite
    _________________________
    _________________________

  • Best Off 23/24 : Observatoire des inégalités - Doit-on croire au mérite ?

    Nous avons besoin du concept de mérite pour définir les inégalités « justes ». Une notion à manier avec beaucoup de précautions tant elle est difficile à définir et mesurer. L’analyse de Louis Maurin, directeur de l’Observatoire des inégalités.

    En attendant l’abondance pour tous (ou un autre principe d’organisation de la société), nos sociétés admettent qu’il est « juste » de partager la richesse en fonction de quelque chose qui ressemble à l’effort personnel. Sinon, personne ne voudrait faire d’efforts pour récolter sa part et il n’y aurait plus de production de richesses, donc plus rien à partager. On connaît ce raisonnement plein de bon sens, souvent mis en avant par ceux qui veulent moins de redistribution.

    L’inégalité peut être « juste » si elle correspond aux mérites individuels. « L’égalité arithmétique va à l’encontre de l’idée même de justice, dès lors que la diversité humaine est prise en compte : non pas seulement en termes d’effort, mais également de besoins, de désirs ou de handicaps », rappelle justement l’économiste Arnaud Lechevalier [1]. Un élève comprend facilement l’injustice qu’il y aurait à déterminer sa note à l’aide d’un dé, ou en jetant les copies dans un escalier et en les notant en fonction de la marche sur laquelle elles sont tombées.

    Lire la suite
    ______________
    ______________

  • Observatoire des inégalités - Déficit public : il est temps de mettre fin au bal des démagogues

    Face à la dette, s’obstiner dans la démagogie actuelle ne peut qu’aboutir à ruiner notre pays ou à dépecer notre modèle social. Contrairement à ce que tout le monde pense, celui ou celle qui affichera l’importance d’un effort collectif pourrait très bien y gagner, affirme Louis Maurin de l’Observatoire des inégalités (extrait du quotidien Libération).

    La France compte 3 000 milliards d’euros de dette, et son déficit dépasse 5 % de la richesse produite en une année. Chaque année, nous dépensons plus de 50 milliards d’intérêts, l’équivalent de 80 % du budget de l’Éducation nationale, à payer nos créanciers. La hausse des taux d’intérêt a au moins eu un mérite : vu le coût des emprunts, ceux qui songent à s’endetter à l’infini ne sont plus nombreux. Un large accord existe sur la nécessité de régler l’addition. Il n’existe que deux solutions pour cela : baisser les dépenses ou augmenter les recettes. Réduire les dépenses semble plus indolore, car en apparence on ne touche pas au porte-monnaie des Français. Encore faudrait-il expliquer aux Français de quoi on parle concrètement.

    Lire la suite
    ________________________
    ________________________

  • Observatoire des inégalités - Redistribution : comment les impôts et les prestations réduisent les inégalités

    Impôts et prestations sociales réduisent les inégalités de niveau de vie entre les plus riches et les plus pauvres. La redistribution fonctionne en France, mais les écarts de revenus sont considérables à l’origine. L’analyse d’Anne Brunner et Louis Maurin, de l’Observatoire des inégalités.

    À la base, les 10 % les plus aisés ont en moyenne un revenu 20 fois plus élevé que les 10 % les plus modestes, 6 600 euros par mois contre 340 euros, pour une personne seule selon l’Insee en 2021 [1]. Une fois les impôts retirés et les prestations sociales versées, les premiers ne touchent plus que 5 000 euros tandis que le niveau de vie des seconds s’élève à 900 euros. Le rapport entre les 10 % les plus riches et les 10 % les plus pauvres se réduit de 19,6 à 5,5. Après redistribution, les inégalités ont donc été divisées par 3,5.

    Lire la suite
    _________________________
    _________________________

  • Observatoire des inégalités - Comment comprendre la hausse des inégalités de revenus en France ?

    Pour comprendre l’évolution des inégalités de revenus, il faut choisir le bon indicateur et surtout prendre du recul. Les explications de Louis Maurin, directeur de l’Observatoire des inégalités.

    Les inégalités de revenus augmentent-elles en France ? La réponse à cette question est centrale. Tous les ans à l’automne, la publication des données de l’Insee sur le sujet donne lieu à de nombreux commentaires. Beaucoup utilisent les chiffres publiés pour confirmer leurs convictions politiques. À gauche, on se focalise sur la hausse de 2021 (dernière année connue) constatée par l’institut par rapport à 2020 ; à droite, sur le fait qu’en 2021, on est au niveau de 2018. Qui a raison, qui a tort ? Essayons d’y voir plus clair.

    Lire la suite
    ________________________
    ________________________

  • Observatoire des inégalités - Que pensent les Français des inégalités ?

    Les trois quarts des Français estiment que la société est « plutôt injuste ». Cette part a augmenté de dix points depuis le début des années 2000. Que nous disent les enquêtes d’opinion en matière d’inégalités ? Par Louis Maurin, directeur de l’Observatoire des inégalités.

    75 % des Français estiment que la société française est « plutôt injuste », selon l’édition 2022 du baromètre annuel du ministère des Solidarités [1]. 23 % la trouvent « plutôt juste » et 2 % ne se prononcent pas. Cette enquête, réalisée tous les ans depuis plus de 20 ans confirme le résultat de nombreux sondages qui indiquent que les Français rejettent massivement les inégalités.

    Lire la suite
    ________________________
    ________________________

  • Observatoire des inégalités - Contre les inégalités, un autre avenir est possible

    La gourmandise des privilégiés alimente de profondes tensions dans notre société. Contre la voie de la compétition des uns contre les autres et contre la voie autoritaire, un autre avenir est possible, qui articule justice sociale et liberté. Le point de vue de Louis Maurin, directeur de l’Observatoire des inégalités.

    La France des couches favorisées va bien. Protégée par son patrimoine et ses diplômes, elle profite de la vie dans la société de consommation moderne. Elle est préoccupée par le fait de payer moins d’impôts, de trouver la bonne école pour ses enfants, de choisir où passer ses prochaines vacances et de la manière de manger sainement. Elle adore la mixité sociale tant que c’est pour les autres. Son appétit est insatiable. Elle en demande « encore plus », alors même que les inégalités s’accroissent et que les tensions montent.

    Lire la suite
    ___________________________
    ___________________________

  • L'article de la semaine : Observatoire des inégalités : Immigration : les politiques pris par l’ivresse des sondages

    Le débat médiatique et politique prend pour acquise la xénophobie des Français, alors que celle-ci est en recul constant. Cet état de fait devrait inciter le personnel politique à se détacher des sondages d’opinion et à s’intéresser aux autres motifs du vote d’extrême droite. Le point de vue de Louis Maurin, extrait d’une tribune parue dans le journal Le Monde.

    En France, 45 % de la population estime qu’« il y a trop d’immigrés », selon une enquête Kantar (ex-Sofres) de décembre 2022. L’affaire semble entendue : l’« opinion » rejette les immigrés. Ce chiffre, médiatisé à outrance, est un élément d’explication de la xénophobie ambiante d’une partie du personnel politique, notamment l’alignement du discours du parti Les Républicains sur celui du Rassemblement national. C’est aussi en partie pour cela que le gouvernement propose une énième loi sur l’immigration.

    Lire la suite
    ______________________
    ______________________

  • Observatoire des inégalités - Retraites : les cadres touchent trois fois plus que les ouvriers au cours de leur vie

    Les hommes cadres supérieurs peuvent espérer toucher 930 000 euros de pension de retraite au cours de leur vie, contre moins de 300 000 euros pour les ouvriers. Une inégalité qui résulte des écarts de salaire et de l’espérance de vie. Une analyse de Louis Maurin, directeur de l’Observatoire des inégalités.

    Dans les conditions actuelles d’espérance de vie et d’âge de départ à la retraite, les hommes cadres supérieurs peuvent espérer toucher en tout environ 930 000 euros de pension de retraite, les ouvriers moins de 300 000 euros, selon nos estimations (voir encadré). Les premiers vont recevoir trois fois plus que les seconds en moyenne. Pour estimer ces montants, l’Observatoire des inégalités tient compte du montant de la pension mensuelle, mais aussi de la durée pendant laquelle chacun la touche, entre son départ à la retraite et son décès.

    Lire la suite
    _____________________________
    _____________________________

  • France Culture, Louis Maurin : Pouvoir d’achat, héritage, RSA... les élections face aux inégalités sociales

    Les inégalités sociales sont au centre des débats de la campagne présidentielle, sans même qu’il soit besoin de prononcer l’expression. Elles forment un sujet qui coïncide avec la quasi-totalité des sujets politiques du moment, de la fiscalité aux services publics, en passant par le pouvoir d’achat. Le conditionnement du RSA. L’état des services publics, la qualité et l’organisation des soins et de l’éducation.

    La fiscalité sur l’héritage. Les super-profits, les dividendes et le partage de la valeur ajoutée entre travail et capital. Le patrimoine immobilier, l’accès au logement, et les dépenses contraintes. Et enfin, l’inflation, les prix à la pompe et les types d’impôts à appliquer sur les carburants.

    C’est bien simple : à l’approche de l’élection présidentielle, la quasi-totalité des sujets en débat renvoient de près ou de loin aux manières d’assurer la solidarité et la réduction des inégalités, que ce soit du côté de la production ou de la consommation, par la redistribution ou l’augmentation des revenus, par les prestations sociales ou les moyens non-monétaires. Le sujet des inégalités sociales est dense. Il a aussi de nombreuses retombées politiques et explique en grande partie les dynamiques électorales.

    Nicolas Duvoux, professeur de sociologie, et Louis Maurin, fondateur et directeur de l'Observatoire des inégalités éclairent.